Ce film raconte l’histoire d’un homme qui va vivre pendant deux mois une aventure personnelle, en rupture totale avec son environnement habituel dans une cabane située aux confins de l’Alaska.

Cet homme ne se considère pas comme un aventurier et le film traite plutôt des inquiétudes liées à cette expérience, sans plus aucun lien familial, social, sans moyen de communication et d’information. Cet homme connaît assez bien la nature mais il ne connait pas cet endroit et ne s’y sent pas forcément à sa place. Eloigné de sa famille, de ses amis, des réseaux sociaux, il s’installe peu à peu dans cette solitude et explore avec précaution les alentours de la cabane. Chasseur et pêcheur, il tente de varier ses menus, prend un canard, une oie, un saumon, guidé par cette philosophie de l’usage raisonnable de la nature. Il cherche sur la grève à cet endroit du Pacifique des étoiles de mer géantes et les flotteurs en verre des filets de pêche japonais. Il observe le fonctionnement de la nature, s’aventure dans les marais et les montagnes. Il découvre cet endroit. Il a parfois la peur au ventre parce que là où il est, c’est le territoire des ours grizzlys et il ne faut surtout pas les surprendre…

Cet homme, c’est le réalisateur-naturaliste Patrick Glotin qui nous offre ici un documentaire auto-filmé , entre états d’âme et découverte de la nature.

Patrick filme les préparatifs de son voyage à Anchorage, ses entrainements au stand de tir par mesure de sécurité, procède à ses derniers achats. N’a-t-il rien oublié ? Et puis l’hydravion disparait et le laisse pantois, face aux craintes liées à cette soudaine solitude…