La nature parfois, par une conjonction de phénomènes géologiques, hydrographiques, propose au regard de l’homme des merveilles. Le courant d’Huchet est une parfaite illustration de ce propos. Ce fleuve minuscule de 9 km prend sa source dans l’étang de Léon au sud des Landes, traverse quelques hectares de forêt, avant de buter contre la dune du littoral Atlantique,  sans  trouver d’échappatoire ; le cours d’eau descend alors plein sud, en contrebas de la dune pour retrouver l’océan à 2 kilomètres de là.

Traité sous la forme d’une correspondance avec un ami disparu, ce film emprunt de romantisme, propose la découverte de ce lieu aux multiples paysages en si peu de distance, à travers la pratique de la pêche ; car en effet, du lac de Léon où l’on pêche les carnassiers, black-bass et sandres, jusqu’à l’embouchure où remontent les bars, les plies et les mulets, ce sont des pratiques parfois anciennes que l’on découvre et des personnages typiques qui ont partagé leur passion avec Laurent.  Ce sont  également autant d’écosystèmes fragiles avec chacun leurs particularités qui s’imbriquent en peu d’espace.