Séances d’enregistrement tournées dans le mythique Château d’Hérouville
Musique composée, arrangée et dirigée par Fred Palem
Casting:
Fred Pallem : direction artistique, basse, guitare
Vincent Taeger : batterie & percussions
Guillaume Lantonnet : percussions
Guillaume Magne : guitare
Sébastien Palis : clavinet, orgue
Rémi Sciuto : flûtes, sax baryton & sopranino
Christine Roch : sax tenor & clarinette basse
Sylvain Bardiau : trompette, bugle
Daniel Zimmerman : trombone
Anne Le Pape : violon
Aurélie Branger : violon
Séverine Morfin : alto
Michèle Pierre : violoncelle
« Pourquoi composer un nouvel album ? Parce que je ne sais pas faire autre chose, confie Fred Pallem. Si je pouvais en faire six par an, je le ferais ».
Cette passion pour la musique fabriquée par des musiciens trouve toute sa place sur « X » (le dixième), conçu avec une résistance obstinée à l’envie de faire moins, avec moins de monde. Alors que la carrière du Sacre du Tympan a débuté il y a plus de deux décennies, cet album brandit sa différence dans un exercice périlleux : écrire chaque titre comme un tube en puissance, où chaque instrument a son thème, a son gimmick.
Fred Pallem réalise ici sa dixième œuvre avec le Sacre du Tympan.
Goodbye Lougarock – où scintille la stratocaster de Guillaume Magne – est dédiée au père de Fred Pallem, parti en janvier 2020 ; Bitches en Marbella évoque la libération des confinements successifs ; dans “L’Amour du Disque”, le compositeur raconte sa joie d’écrire ce dixième album pour le Sacre. Loin d’être passéiste, « X » rappelle surtout la mission très actuelle du Sacre du Tympan : replacer la musique orchestrale sur la carte, comme un drôle d’endroit impossible où les envolées wagnériennes croiseraient le groove des basses de David Axelrod et la folie de Jean-Claude Vannier.
Sans parler de passage de témoin, « X » est peut-être le signe que Fred Pallem et ses acolytes écrivent depuis plus de deux décennies les partitions d’une mine à samples où des artistes comme Madlib ou Danger Mouse pourraient venir piocher des bouts de groove et de joies rythmiques cuites au soleil. C’est précisément ce qui fait de ce dixième album « X » un long-format plus enjoué que le précédent, et à écouter comme une crème bronzante pour les oreilles, loin des concepts.