Trois chefs d’œuvre du répertoire germanique. Trois compositeurs aux esthétiques a priori dissemblables: le premier, Brahms, qui poursuit dans sa Symphonie n°4 un idéal formel apollinien ; le deuxième, Berg, qui assume pleinement le langage dodécaphonique, et le dernier, Strauss, qui accomplit dans Le Chevalier à la Rose un spectaculaire revirement esthétique après les fulgurances de Salomé et Elektra.
Et pourtant, c'est le même regard rétrospectif que les trois compositeurs inscrits au programme de ce concert portent sur la grande tradition viennoise. Par le biais de mélodies saisissantes, Brahms signe un bouleversant adieu au genre de la symphonie. Strauss renoue avec l’insouciance des danses impériales antérieures à 1914 Quant au Concerto de Berg, il cite un choral de Bach comme fanal d’un monde en voie de disparition.
Un programme d’une grande densité qui culmine dans le bouleversant Concerto « À la mémoire d’un ange » d’Alban Berg.
Concert enregistré en avril 2018 à la Philharmonie de Paris
Programme :
Richard Strauss, Suite de valses du Chevalier à la rose
Alban Berg, Concerto pour violon "A la mémoire d'un ange"
Bela Bartok : Sonate pour violon solo SZ.117
Johannes Brahms, Symphonie n° 4