Je suis chasseur depuis 40 ans, en considérant mes années d’adolescence et de pratique illégale. Comme tous les chasseurs de petit gibier, tonneyres ou paloumeyres, arpenteurs de territoire à gibiers sédentaires, chasseurs de grives ou d’alouettes, spécialistes de la passée aux sarcelles, l’étourneau sansonnet m’a accompagné lors de chacune de mes sorties. Il est l’oiseau en parallèle, celui que l’on voit –un trait dans le ciel- et à qui l’on prête peu d’égard. Omniprésent toute l’année, on le confond un instant avec la grive. Lorsque l’on fait un film sur l’étourneau on se coltine aux gens de campagne, avec leurs méthodes de chasse de derrière les fagots, leurs recettes où la sauce fait le plat, ragoût de corbeau et de sansonnet. Faute de grive, on mange des merles et faute de merles, on mange des étourneaux…