À partir de la découverte d’un carnet de photos et de notes oubliés, le film raconte la rencontre, hors des normes étroites de l’Amérique des années 50, entre l’aristocrate blanche Pannonica de Koenigswarter, auteure de ce carnet, et le génial pianiste noir Thelonious Monk. Une rencontre placée sous le signe du combat des musiciens noirs pour la reconnaissance de leur art.

Né dans l’indifférence, l’hostilité et le mépris de l’Amérique blanche, le Jazz fait sa révolution au milieu des années 40. C’est le Bebop qui fracasse les cages dorées du « Cotton Club » et de la « Revue nègre » permettant au Jazz de confirmer sa promesse : devenir un art majeur du vingtième siècle. Place donc au Siècle du Jazz, mais il faudra attendre encore vingt ans pour que l’Amérique ne s’en rende compte, vingt années de galères pour la plupart des musiciens de cette génération.

Les photos et les vœux secrets des musiciens rassemblés dans cet élégant carnet de cuir rouge par la « baronne du Jazz » expriment les multiples difficultés que ces musiciens peu sensibles aux concessions ont dû affronter. Dans le plus grand dénuement pour la plupart d’entre eux, ils ont inventé une forme musicale désormais universelle, le Jazz.

Le film raconte ce long chemin de la figure du paria à celle du compositeur.